J’ai un parcours atypique. D’abord courtière en immobilier sur la rive sud de Montréal, c’est l’agriculture qui m’a amenée en Mauricie. Mes dernières années actives ont été consacrées aux services financiers. Forte d’une solide expérience politique, j’ai été conseillère municipale dans un village de la Mauricie avant d’être candidate du Parti vert du Canada aux deux dernières élections fédérales.

Cette élection-ci est d’une importance capitale, comme ça ne s’est pas vu depuis plusieurs années. On fait face à une urgence existentielle, qui est aussi celle des changements climatiques. Mais dans le moment, l’urgent prend la place de l’important et c’est ce qui me préoccupe.

Faire la transition écologique reste la meilleure option pour nous départir de notre dépendance envers les États-Unis. Les chantiers de sobriété offrent de très belles perspectives en matière d’emploi, de diminution du coût de la vie et de protection des plus vulnérables. Par exemple, on peut penser à lancer un grand chantier national d’isolation des bâtiments, à implanter des infrastructures de transport collectif en utilisant notre aluminium et notre acier, etc. On peut multiplier les projets d’énergies renouvelables en mettant de l’avant le solaire, l’éolien et l’hydroélectricité.

Les Premières Nations ont un rôle important à jouer dans ces projets porteurs; une véritable réconciliation s’impose.

On fait face à des reculs majeurs. Il faut maintenir les avancées. Il ne faut surtout pas lâcher.

Il y a un proverbe africain qui dit : « Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient. » Quand j’ai appris dans la biographie de Idola St-Jean (celle qui a lutté pour le droit de vote des femmes au Québec en 1940) que ma grand-mère maternelle a milité à ses côtés, j’ai compris d’où me venait cette fougue quand il est question de politique.